Contre-indications
Une intervention comporte toujours ce qui est communément appelé un risque. Ce dernier fait suite à la compréhension imparfaite d’une situation et représente une probabilité dont les effets seraient indésirables. Le risque zéro n’existant pratiquement pas, un bénéfice ne peut s’acquérir sans risque.
En chiropraticie , le risque est principalement associé à l’intégrité des structures sur lesquelles une pression ou une force sera appliquée, directement ou indirectement. Les risques sont divisés en deux catégories, les contre-indications absolues et les contre-indications relatives.
Parmi les contre-indications absolues*, on retrouve par exemple :
1. les anomalies telles que hypoplasie ou l’instabilité de l’os odontoïde;
2. la fracture aiguë;
3. la tumeur intra‐médullaire;
4. les infections aiguës telles que ostéomyélite, spondylodiscite et tuberculose vertébrale;
5. la tumeur méningée;
6. les hématomes intramédulaires ou intracanaliculaires;
7. la tumeur maligne de la colonne vertébrale;
8. l’hernie discale franche avec déficit neurologique progressif;
9. l’invagination basilaire de la colonne cervicale;
10. la malformation d’Arnold Chiari au niveau des cervicales supérieures;
11. la dislocation d’une vertèbre;
12. les formes agressives de tumeurs bénignes telles que kyste anévrismal
des os, tumeur à cellules géantes, ostéoblastome bénin ou ostéome ostéoïde
13. l,appareil de fixation/réduction interne;
14. la lésion néoplastique d’un muscle ou d’autres tissus mous;
15. les signes de Kernig ou de Lhermitte positifs;
16. l’hypermobilité congénitale généralisée;
17. les signes d’instabilité;
18. la syringomyélie;
19. l’hydrocéphalie dont l’étiologie n’est pas connue;
20. la diastématomyélie;
21. le syndrome de la queue de cheval.
*À noter qu’une contrindication absolue peut se limiter à l’endroit de l’anomalie sans nécessairement affecter les autres régions.
Parmi les contre-indications relatives*, on retrouve par exemple :
1. la déminéralisation osseuse sévère;
2. la radiculopathie avec déficit neurologique progressif;
3. l’instabilité articulaire;
4. les pathologies vasculaires;
5. les troubles de la coagulation.
* Le clinicien devra évaluer le rapport risques/bénéfices, et déterminer, par exemple, s’il est préférable de s’abstenir de soigner la zone atteinte, de modifier l’exécution ou de changer de technique afin de réduire le risque potentiel.
Le traitement par manipulation de la dysfonction vertébrale n’est pas une alternative à quelconque traitement. Au contraire, la manipulation vertébrale est une intervention de grande spécificité dont les effets ne peuvent être dupliqués autrement. Lorsque l’indication des soins est déterminée par un professionnel qualifié, ces techniques sont sécuritaires. D’ailleurs, l’innocuité et l’efficacité des soins chiropratiques se comparent avantageusement aux alternatives pharmacologiques.