Le suivi correctif
L’ajustement manuel d’une dysfonction vertébrale permet de rétablir l’amplitude de mouvement d’une articulation lésée. En réponse à différents facteurs, tels la nature et la sévérité des dommages, l’organisme maintiendra son objectif initial d’immobiliser l’articulation. Ainsi le retour subséquent du blocage devra être contré à nouveau afin de construire un intervalle de contrôle à l’intérieur duquel la dysfonction vertébrale demeurera mobile pour une période supérieure à la durée de la ré-immobilisation. L’évolution progressera généralement selon trois étapes successives :
1- La phase intensive
Elle permet d’instaurer un premier intervalle de contrôle. En effet, les ajustements rapprochés servent à conditionner l’organisme à l’idée qu’une nouvelle configuration (mobile) est recherchée. Si cette option est viable, elle sera confirmée par l’observation d’une augmentation de l’amplitude de mouvement et/ou d’une diminution objective de la résistance à l’ajustement. Ainsi, l’apparition d’une facilité à compléter l’ajustement vertébral indique généralement le passage à la phase 2.
2- La phase corrective
Elle est caractérisée par l’augmentation progressive de l’intervalle de contrôle. L’espacement des visites est ajusté en fonction du degré de guérison ou de remodelage des tissus lésés. La facilité grandissante avec laquelle l’ajustement vertébral s’effectue permet d’assurer l’absence de régression. D’ailleurs, il est généralement possible d’observer une stabilisation concomitante de la nouvelle configuration de l’alignement vertébral.
3- La phase de maintien
Celle-ci correspond à l’atteinte de l’intervalle de contrôle maximal. L’effet combiné des séquelles lésionnelles, du développement asymétrique de la colonne vertébrale et du stress quotidien sur la tonicité musculaire aura tendance, avec le temps, à reproduire la dysfonction vertébrale. D’ailleurs, la présence d’arthrose vertébrale progressive (ex. spondylarthrose, discarthrose, uncarthrose) dans la majorité des adultes en témoigne.